La journée de solidarité est une journée de travail non rémunérée pour les salariés. Elle se traduit par une contribution de 0,30 % sur les salaires (contribution solidarité autonomie), destinée à financer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées.
La loi du 30 juin 2004 précise que :
« Une journée de solidarité est instituée en vue d’assurer le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Elle prend la forme d’une journée supplémentaire de travail non rémunéré pour les salariés et de la contribution [des employeurs pour financer] l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. »
Depuis 2008, cette journée n’est pas automatiquement fixée au lundi de Pentecôte, comme le stipulait la loi de 2004, ce qui en fait un jour férié non travaillé dans de nombreuses entreprises.
Les modalités d’application de la journée de solidarité sont fixées par accord d’entreprise, ou, à défaut, de branche :
- travail d’un jour férié habituellement chômé (autre que le 1er mai),
- suppression d’une journée de RTT (ou tout jour de repos accordé au titre d’un accord collectif),
- ou 7 heures supplémentaires fractionnées dans l’année.
À défaut d’accord collectif, c’est l’employeur qui en détermine les modalités, après consultation du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel s’ils existent.
La rémunération des salariés mensualisés n’est pas modifiée : ils perdent une journée de repos ou de RTT ou bien doivent effectuer 7 heures supplémentaires.
Pour les salariés à temps partiel, intérimaires ou non mensualisés, la journée de la solidarité est calculée proportionnellement à la durée normale de travail du salarié.
En cas de changement d’employeur, et si le salarié a déjà accompli pour l’année en cours une journée de solidarité, les heures travaillées, lors d’une journée supplémentaire de travail chez le nouvel employeur, sont rémunérées et s’imputent sur le contingent annuel d’heures supplémentaires ou complémentaires d’établissement
Rappelons que depuis 2013, les retraités assujettis à l’impôt sur le revenu doivent également contribuer à hauteur de 0,3 % de leurs pensions au financement de la dépendance en s’acquittant de la contribution additionnelle solidarité économie.
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