Bilan et perspectives pour 2018

Le 19 décembre 2017

Ce n’est pas un évènement, mais plusieurs évènements, qui ont marqué la vie sociale durant l’année 2017, laquelle n’a pas été un long fleuve tranquille et c’est dans un climat social dégradé que s’achève cette année qui a vu se multiplier débrayages et grèves, quelque soit le secteur d’activité.

Le problème récurrent de ce mécontentement a été celui de l’insuffisance des effectifs qui impacte le fonctionnement des services publics, que ce soit à Pôle emploi, dans les prisons, dans les hôpitaux, chez les pompiers, à Orange Réunion, ou encore dans les collectivités territoriales.

L’illustration la plus flagrante de ce contexte de déficience d’emplois est celle de la baisse des contrats aidés, d’autant qu’un grand nombre de ces emplois aidés concerne des postes qui sont essentiels pour le fonctionnement des services publics, comme, par exemple, les postes d’assistantes dans les écoles maternelles, les emplois d’agents d’entretien etc…

Le manque de personnel a des répercussions évidentes sur les conditions de travail et, par voie de conséquence, sur la santé au travail et FO a soutenu les revendications auprès des pouvoirs publics en dénonçant les violences et agressions envers les policiers qui sont un signe manifeste du délitement de notre société et de ses valeurs républicaines.

Se battre pour l’emploi c’est refuser les licenciements des salariés et la liquidation de l’Immobilière de la Réunion reste la démonstration d’un manque de solidarité et de résignation des travailleurs.

Le combat pour l’emploi c’est celui pour la titularisation des salariés comme à la mairie de Saint Louis ou à Orange Réunion pour l’embauche de CDI , c’est la dénonciation de l’utilisation de CDD et le non remplacement des départs à la retraite, c’est l’échec du dialogue social à travers des négociations salariales qui n’aboutissent pas.

2017 c’est aussi la poursuite du combat contre la réforme de la loi EL KHOMRY à travers les ordonnances qui ont provoqué incompréhension et parfois amertume chez les militants FO, lesquels ont su malgré tout prendre leurs responsabilités. « Refuser toute discussion » ou « participer aux réunions et faire face au rouleau compresseur gouvernemental » tels ont été les questionnements, objets d’une grande introspection dans notre organisation.

FO reste opposée aux ordonnances Macron même si, au final, le projet de loi qui ratifie les ordonnances du gouvernement, réformant le code du travail, a sans surprise été très largement adopté par le Parlement et ce, en dépit d’une bataille intense contre cette première réforme économique du quinquennat Macron. C’est bien sûr une profonde déception pour les syndicats qui ont combattu cette réforme et pour FO en particulier.

Cette réforme fragilise surement les salariés auxquels jusqu’à présent le code du travail garantissait un minimum d’égalité, quelle que soit leur entreprise. Eu égard aux différents textes règlementaires à venir pour mettre en œuvre ces ordonnances, c’est sur le terrain juridique que les luttes revendicatives vont se jouer.

En 2018, notre organisation syndicale va devoir s’adapter aux nouveaux défis liés notamment à la nécessité de former nos responsables syndicaux à la négociation qui se fera dans les entreprises.

Ne rien lâcher et décrocher tout ce qui sera possible de décrocher, par la négociation et par l’action sera notre ligne directrice alors que se profile le projet de loi réformant à la fois l’Assurance chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage.

La situation des ouvriers d’Arcelor Mittal aujourd’hui menacés par un plan social alors que l’entreprise est assise sur une abondante trésorerie, oblige à une grande fermeté face à un employeur peu concerné par le dialogue social. Plan social également au CHU alors que la direction s’était engagée à conserver les effectifs mais le redressement financier de l’établissement semble imposer d’autres exigences.

L’année prochaine, FO devra également être prêt à accompagner les salariés dont les emplois seront les plus menacés, du fait de la digitalisation du travail : certes La Réunion est devenue un hub numérique, mais FO veillera à ce que cette transformation du travail par le numérique n’ait pas pour conséquence que des salariés, par manque de compétences adaptées aux nouveaux modes de travail, soient laissés sur le carreau.

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